Dialoguons !
Comme tout nouvel aménagement, Balèn suscite des interrogations légitimes, voire des critiques constructives qui pourraient permettre de modifier le projet. Le débat est toujours utile pour clarifier les points de vue. Nous tentons ci-dessous d'apporter des réponses aux questions régulièrement posées et si vous en avez aussi, n'hésitez pas à utiliser ce formulaire. Nous répondons systématiquement.
- Pourquoi ne pas faire ce projet à Saint-Gilles plutôt ?
Saint-Gilles accueille la majorité des activités commerciales de whale-watching (observation des baleines). Il ne nous semblait pas pertinent de concentrer tout ce qui concerne les cétacés au même endroit, mais plus utile d’aménager le territoire au bénéfice du sud, moins doté en équipements éducatifs et culturels. Par ailleurs, le message de protection trouve plus de cohérence dans des lieux plus sauvages comme le littoral de Grands-Bois.
- Il y a d’autres endroits qu’un stade de foot pour implanter un tel lieu !
La Ville de Saint-Pierre a considéré que l’utilisation réelle de ce stade et les projets de rénovation le concernant – et ceux attenants – permettaient non seulement de ne pas nuire aux activités habituelles mais de libérer une opportunité pour l’installation d’un équipement scientifique et culturel au bénéfice du quartier. La disponibilité de foncier proche du littoral est très faible à La Réunion et l’opportunité d’autant plus intéressante que le site est très beau. Nous sommes attachés à Grands-Bois car l’association y a été créée il y a 24 ans et nous souhaitons contribuer à l’avenir de ce quartier plein de promesses, sans lui nuire en aucune façon.
- Beaucoup de monde utilise ce stade et l’école en a besoin.
Absolument, c’est un fait. Mais à bien y regarder les activités sont très diversifiées et concernent le plus souvent de petit groupes de sportifs. Par ailleurs, l’ensoleillement et la chaleur rendent le terrain difficilement praticable en milieu de journée. Fort de ce diagnostic, la Ville de Saint-Pierre souhaite aménager un plateau sportif au même endroit sur 3000 m2 avec des équipements adaptés aux pratiques actuelles et aux conditions climatiques.
Les besoins de l’école pour les activités d’EPS et ceux des citoyens qui utilisent les lieux seront recensés et analysés dans le cadre d’une phase de concertation qui démarrera avant le mois de juin 2025.
En bref les habitants pourront accéder à de nouveaux équipements sportifs mais aussi culturels et éducatifs.
- Globice s’accapare et détruit le littoral.
Globice ne s’accapare rien et encore moins le littoral car d’une part le projet n’empiète pas sur le domaine public maritime et d’autre part la commune reste propriétaire du terrain. Nous avons répondu à une proposition d’installation formulée par la Ville de Saint-Pierre. Les activités qui se déroulent actuellement sur le littoral (pic-nic, pêche, balade, mariages…) ne sont aucunement impactées par Balèn et perdureront dans de meilleures conditions encore, avec les aménagements paysagers prévus par la CIVIS.
L’édification du bâtiment concerne une emprise très réduite (1042 m2) qui ne détruit pas grand chose, si ce n’est la dalle sur laquelle est déroulée la pelouse synthétique, vétuste et problématique du point de vue sanitaire. Cela permettra notamment de créer de nouveaux espaces communs (aire de jeux, amphithéatre extérieur…), de désimperméabiliser et revégitaliser le site afin de favoriser l’ombre, la fraîcheur et l’écoulement des eaux pluviales.
- Balèn n’est-il pas un “business touristique" de plus ?
Globice est une association a but non lucratif dont l’objet est l’étude et la protection des cétacés depuis 24 ans à La Réunion. Disposer d’un lieu identifié par la population s’avère être un puissant moyen pour sensibiliser à la préservation de cette biodiversité. Nous ne ciblons pas particulièrement les touristes mais davantage les réunionnais et les scolaires qui vivent ici et ont peu de solutions de proximité pour accéder à de telles propositions.
Si Balèn a nécessairement des fondements économiques (il faut générer des revenus pour couvrir les coûts du projet quand on n’a pas de subvention d’exploitation), il est très peu probable que le lieu génère des profits. Et quand bien même, ils seraient très limités compte-tenu de la nature de l’activité. Quoi qu’il en soit, au vu de notre objet, les profits seraient réinvestis dans le projet ou serviraient des enjeux de conservation.
- Y aura-t-il un restaurant sur site ?
Non, le bâtiment ne prévoit pas d’espace de restauration. L’accès et le stationnement d’un camion bar (food truck) sera possible en fonction des besoins et des événements qui pourraient le nécessiter.
- Le quartier va être envahi et sa quiétude disparaître.
Balèn est un projet à taille humaine. Le bâtiment qui accueillera les visiteurs ne peut contenir davantage que 120 personnes en simultané, soit moins qu’un petit supermarché. Alors oui, c’est toujours plus que s’il n’existait pas, mais on est très loin de l’invasion. D’autant qu’une partie des visiteurs quittera le site en fin de visite, contraint par le bus scolaire ou d’autres activités, comme c’est généralement le cas pour ce type d’équipement de destination.
- Qu’ont les habitants à y gagner ?
Balèn apporte une nouvelle proposition culturelle, scientifique, éducative sur le quartier avec des retombées sur les commerces de proximité, les prestataires de service locaux, la communauté scolaire, la vie locale… Il contribuera à sa mesure au développement économique, à l’emploi, au lien social, au dynamisme et à l’identité du quartier, qui profitera aussi de l’image de l’un des patrimoines naturels réunionnais les plus enviés et reconnus au plan international. Il ne s’agit pas de faire de fausses promesses de prospérité mais de travailler ensemble pour maximiser l’impact positif pour Grands-Bois.
- Pourquoi les habitants n’ont-ils pas été informés ?
La communication sur le projet était prévue début 2025 et a été faite conformément à cette échéance, établie en fonction de plusieurs paramètres techniques qui ne permettaient pas de communiquer avant. Malheureusement, certaines personnes mal informées ou opportunistes se sont emparées du sujet en avance de phase pour en faire un objet de polémique, dans un contexte de pré-campagne électorale. Cette controverse nous dépasse un peu et nous en sommes profondément désolés. On est évidemment pas obligés d’être d’accord sur tout et nous respectons les points de vue critiques. Nous espérons seulement que le rétablissement des faits objectifs concernant l’ambition et l’impact du projet permettront d’apaiser les tensions et de co-construire ensemble les nouveaux aménagements du quartier au bénéfice du plus grand nombre.
- C’est bien beau tout ça, mais ce n’est pas ce que dit la pétition contre le projet.
Effectivement, les arguments que développe cette pétition sont problématiques dans la mesure où ils véhiculent des informations erronées de nature à susciter des réactions négatives. Nous y répondons ici avec des éléments factuels et facilement vérifiables en espérant sincèrement que la désinformation fera place à un dialogue constructif, dans l’intérêt général.