Valoriser un patrimoine nature exceptionnel
La Réunion est l'une des zones de reproduction majeure pour les baleines à bosse de l'hémisphère Sud. L'île compte 25 espèces de cétacés observables dans ses eaux territoriales. Ce patrimoine naturel exceptionnel, qui participe à l'identité culturelle de La Réunion, émerveille habitants et visiteurs.
Après les temps sombres de la chasse industrielle qui a décimé les populations de baleines dans l’Hémisphère Sud durant deux siècles, les initiatives de conservation des grands cétacés initiées en 1982 montrent enfin leurs effets.
Depuis le début des années 2000, les baleines à bosse font leur grand retour sur les sites de reproduction des zones tropicales. La présence en masse de ces mammifères marins est significative depuis 2004 le long des côtes réunionnaises. Elle suscite un engouement populaire et médiatique intense qui ne se dément pas : les baleines comptent désormais indéniablement parmi les atouts remarquables de l’île.

De juin à octobre, c'est toute La Réunion qui vit au rythme des baleines à bosse
Dans le sillage de ces animaux emblématiques, les nombreux programmes d’étude et de recherche menés depuis 20 ans par Globice ont permis d’inventorier la présence dans les eaux territoriales réunionnaises de 25 espèces de cétacés différentes. Cette biodiversité exceptionnelle place La Réunion au rang des “hotspots" mondiaux d'observation et d'étude des mammifères marins.
Au gré des découvertes et des connaissances, La Réunion se réapproprie progressivement ce patrimoine naturel unique, vecteur de rayonnement culturel, de développement économique et d’identité sociale. En dehors des frontières de l'île, la médiatisation de cette présence attire curieux et passionnés en quête de rencontres avec ces animaux charismatiques.
La curiosité des réunionnais et des visiteurs de l'île à propos de la présence des baleines et des dauphins visibles depuis le littoral s'exprime ainsi de plus en plus. Mais en l'absence d'un lieu adapté, susceptible de renseigner le public et de sensibiliser à la protection de ces animaux, le risque est important que cet intérêt massif ne vienne ajouter une pression supplémentaire sur le plan d'eau, avec des pratiques dommageables pour la santé des animaux.

Un lieu pour accueillir le public et le sensibiliser à la préservation d'un bien commun
Etant l'objet chaque année de demandes croissantes de la communauté scolaire réunionnaise et du grand public pour en apprendre davantage sur les cétacés et dans l'incapacité d'y répondre physiquement dans ses propres locaux, Globice a souhaité entreprendre la création d'un lieu dédié aux mammifères marins à La Réunion.
Cette ambition a d'abord pris corps avec l'expérimentation de Campus Cétacés Mobile, un “mini-musée" itinérant allant à la rencontre des réunionnais. Plébiscitée par la communauté scolaire, cette expérience a permis de valider le très fort intérêt des enseignants et des élèves pour un dispositif d'apprentissage dédié à ce sujet. Il a également permis de tester l'efficacité d'une approche pédagogique ludique pour ancrer les connaissances et stimuler l'engagement.
Fort du succès de cette expérience à échelle réduite, Globice a souhaité changer d'échelle pour répondre à la demande du territoire. Ainsi est né le Projet Balèn, un lieu inédit à La Réunion et premier du genre en France, destiné à faire vivre une expérience scientifique éducative et ludique au plus grand nombre afin de stimuler la connaissance et d’encourager à la protection de ce patrimoine vivant.
Pour Globice, ce projet n'est ni plus ni moins une véritable mission de service public, liée à la préservation d’un bien commun.

Un centre de Recherche scientifique pour approfondir les connaissances
Le Projet Balèn n'a pas uniquement vocation à répondre à la soif de connaissances du public. Le lieu se veut également l'épicentre de la Recherche scientifique sur ces espèces dans l'océan Indien.
Depuis 2014 en effet, Globice anime le Consortium IndoCet qui rassemble une cinquantaine de chercheurs oeuvrant dans l'ensemble des pays du bassin océanique afin de stimuler les coopérations régionales en matière scientifique. Dès lors qu'il s'agit d'espèces migratrices, l'intérêt de mettre en commun les travaux et les ressources de plusieurs pays et laboratoires de la zone prend tout son sens et contribue à l'efficacité des actions coordonnées de conservation.
Véritable “quartier général" du réseau IndoCet, Balèn contribuera à faire rayonner la recherche scientifique réunionnaise dans un domaine très attractif pour le public et figurera comme l'un des leaders internationaux dans la protection de la mégafaune marine.
