Suivi satellitaire
Les baleines à bosse effectuent tous les ans une migration des zones de nourrissage en Antarctique pour se rendre dans les zones tropicales comme La Réunion pendant l’hiver austral de juin à novembre, afin de mettre bas ou de s’accoupler. Le suivi satellitaire mis en œuvre par Globice permet d’obtenir des informations précises et une vision globale des mouvements des baleines à bosse sur l’ensemble de ce cycle migratoire.
La méthode consiste à implanter des balises satellitaires sur des baleines à bosse afin de tracer leurs routes de migration. La pose des balises est un procédé très technique qui requiert l’intervention de spécialistes expérimentés. Le système d’attache pénètre dans le lard épais de l’animal, juste en dessous de la nageoire dorsale, puis la balise transmet un signal perçu par les satellites à chaque remontée en surface de la baleine et qui permettent de calculer, de manière plus ou moins précise, la position de la baleine.
Au bout de quelques semaines ou mois, la baleine finit par “rejeter” l’équipement (à la manière dont nous pouvons rejeter des corps étrangers, comme des échardes). Il arrive parfois que les balises se détachent prématurément ou se cassent lors d’interactions entre les animaux, par exemple au cours de scènes d’accouplement ou de compétition, lorsque les baleines se frottent l’une contre l’autre.
La baleine à bosse étant une espèce protégée, l’implantation de balises satellitaire fait l’objet d’un encadrement réglementaire très strict. Elle nécessite une dérogation du Ministère de la transition écologique et une autorisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation basée sur l’évaluation favorable préalable des opérations par un comité d’éthique animale. D’après les résultats collectés jusqu’à présent, si l’ancrage des balises reste invasif, son impact sur les baleines à bosse reste faible et n’implique pas d’effet à long terme sur les individus (reproduction, survie, etc…).
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