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Objectif du projet
Favoriser une cohabitation durable du trafic maritime et de la mégafaune marine dans les eaux côtières françaises protégées de l’océan Indien
Le trafic maritime généré par les activités côtières, constitue une pression anthropique en constante augmentation, particulièrement néfaste pour la mégafaune marine. En effet, le trafic maritime peut être responsable de collisions, pouvant infliger des blessures et dégrader de manière temporaire le comportement et la santé de l’animal touché, voire le tuer. Au-delà des impacts directs, une forte densité de navires peut dégrader les habitats et venir perturber les activités vitales des individus. Le trafic généré par les navires contribue dans une proportion importante aux émissions sonores anthropiques sous-marines.
Celles-ci génèrent des nuisances sonores, particulièrement chroniques en milieu côtier, qui induisent des risques importants pour les cétacés (perturbation des comportements et de l’accomplissement des activités vitales telles que l’alimentation, la socialisation, le repos et la reproduction) dont les conséquences sont observables à court et long terme, à l’échelle de l’individu et de la population.
A La Réunion, conjointement à la croissance exponentielle des activités commerciales et plaisancières dans les eaux côtières, des conséquences délétères pour la mégafaune marine sont de plus en plus observées. A Mayotte, le développement du tourisme, notamment par le biais des activités récréatives au sein du Parc Naturel Marin, est un axe essentiel du développement économique de l’île. L’activité d’observation des cétacés est une des activités touristiques les plus développée, et sa pratique soutenue notamment dans le lagon pourrait avoir des impacts sur les populations utilisant cet habitat.
Ces constats suscitent une inquiétude importante au regard de la conservation des cétacés et des tortues marines qui résident ou visitent les eaux côtières françaises de l’océan Indien. Il parait important que les aires marines protégées de ces deux territoires, la Réserve Naturelle Marine de La Réunion, et le Parc Naturel Marin de Mayotte, puissent jouer leur rôle de refuge pour les cétacés et les tortues marines.
Les mesures de conservation visant à réduire ces menaces impliquent une meilleure gestion des usages, basée par exemple sur une séparation dans le temps et l’espace des navires et des espèces menacées, ou la réduction de la vitesse des navires; mesures qui relèvent de la compétence des gestionnaires et des décideurs. L’établissement de ces mesures requiert des connaissances précises sur le trafic maritime et les zones à risque pour les espèces concernées. De plus, les mesures restrictives pouvant être économiquement et socialement préjudiciables, il est nécessaire d’appréhender la perception des usagers et leur acceptation des règles existantes et potentielles.
Dans les eaux côtières françaises de La Réunion et de Mayotte, ces connaissances sont encore incomplètes, voire inexistantes.
Le projet propose de contribuer à une meilleure cohabitation entre les navires et les espèces de la mégafaune marine dans deux aires marines protégées. A La Réunion, en apportant des éléments robustes pour une gestion des usages adaptées (données précises sur les zones à enjeux, la perception et l’acceptabilité par les usagers des mesures existantes et en réflexion à court et moyen termes). A Mayotte, en initiant l’acquisition des premières données sur le trafic maritime côtier et les pressions qu’il génère dans les eaux du Parc Naturel Marin de Mayotte.
Le projet COHAB, porté par GLOBICE, est réalisé en partenariat avec la Réserve Naturelle Marine de La Réunion, le CEDTM, RMR-Kélonia et Céta’Maoré, et le soutien du Parc Naturel Marin de Mayotte.
Ce projet est cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme BestLife 2030. Les points de vue et les opinions exprimés sont toutefois ceux des acteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de CINEA. Ni l’Union européenne, ni l’autorité subventionnaire ne peuvent être tenues pour responsables.