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|4 décembre 2024

Nouvelle publication sur la présence des cachalots nains dans les eaux réunionnaises

Violaine Dulau, directrice scientifique de Globice, est l'autrice principale d'une nouvelle publication scientifique qui révèle l’utilisation régulière des eaux réunionnaises par les cachalots nains.

Le genre Kogia comprend deux espèces existantes, le cachalot nain (Kogia sima) et le cachalot pygmée (Kogia breviceps). En raison de leur comportement insaisissable à la surface, qui limite les possibilités d’observation, ils font partie des espèces de cétacés les moins connues et les connaissances sur leur écologie proviennent essentiellement d’individus échoués.


Bien que leurs aires de répartition se chevauchent, les cachalots nains semblent se répartir de préférence dans les régions tropicales et tropicales chaudes, tandis que les cachalots pygmées tendent à être associés à des eaux plus tempérées. Les deux espèces ont déjà été observées dans l’ouest de l’océan Indien, mais on sait peu de choses sur leurs schémas de distribution.


Des données provenant de différentes sources, y compris des enquêtes aériennes et par bateau, l’ADN environnemental et les échouages ont été compilées pour rendre compte de la présence de Kogia autour de l’île océanique éloignée de la Réunion. La combinaison des données d’observation, des détections d’ADN environnemental et des échouages a indiqué que le cachalot nain était plus commun que le cachalot pygmée et qu’il semble utiliser les eaux territoriales de la Réunion de façon régulière. 


La partie nord de l’île en particulier pourrait fournir des habitats appropriés pour l’espèce. Des groupes de 1 à 5 individus ont été observés, principalement sur le versant insulaire, dans des eaux de 1310 m de profondeur et à 8,2 km du rivage en moyenne ; aucun schéma saisonnier clair n’a pu être déterminé. Les données d’échouage étaient cohérentes avec une période de mise bas pendant l’été austral et ont mis en évidence la vulnérabilité de l’espèce.


L’intégralité de la publication, parue dans Advances in Marine Biology, est accessible ici.